Climat : L'impact des éco-gestes est-il sous-estimé ?
Selon une brillante publication de Carbone4, faire sa part permettrait de diminuer environ de 25% son empreinte carbone personnelle. Un comportement héroïque permettrait d'aller jusqu'à 40%.
Cette publication permet de se rendre compte que nous avons tous un rôle à jouer non négligeable dans la baisse des émissions de Co2...mais que cela est limité à 25% 😳.
Chez Dunia, nous pensons que le chiffre de 25% est largement sous-estimé parce que cela ne prends pas en compte les conséquences indirectes des changement de comportement !
Quelles sont ces conséquences indirectes ?
Les normes sociales
Bien longtemps avant de parler d'écologie, Gandhi affirmait déjà : «Montrer l'exemple n'est pas le meilleur exemple de convaincre, c'est le seul».
Si notre impact à titre individuel est limité à 40%, nous vivons dans un monde où nous sommes constamment influencés par ce que font les autres...de même que nous influençons ceux que nous côtoyons ! Il est presque inutile de rappeler que l'Homme est l'animal social par excellence (Mark Zuckerberg l'a bien compris 😜).
Et comme cela est très bien expliqué dans la vidéo de Philoxime, cette influence joue un rôle majeur sur les changements de comportement collectif ! Par exemple, si vous décidiez de ne plus manger de viande, votre entourage sera un peu plus influencé que si vous ne le faisiez pas.
Selon les études exprimées dans la vidéo de Philoxime, le point de bascule pour qu'un comportement devienne la norme serait de 25%.
L'impact sur la politique 👨💼
Les politiques ne sont pas fous (sauf Donald Trump). Ils s'adaptent à l'opinion publique pour présenter des propositions qui ont une chance d'être comprises, adoptées et acceptées par les citoyens.
En consommant de manière engagée, nous envoyons indirectement un message aux politiciens sur nos attentes environnementales. La minorité longtemps inaudible devient peu à peu une majorité qui a un poids...et celui qui n'ira pas dans ce sens se mettra à dos une part grandissante de la population. C'est un nouveau point de bascule quand on connaît l'enjeu d'instaurer des réglementations qui favorisent les projets bas carbones et qui taxent les plus polluants.
Business is Business 💰
Une entreprise est d'abord un regroupement d'hommes et de femmes. Grâce aux normes sociales, les entreprises doivent elles aussi s'adapter aux attentes et aux besoins des consommateurs de demain.
Le modèle capitaliste (malgré ces quelques défauts) a la plus grande vertue du monde : si personne n'achète chez vous, vous êtes morts.
« Quand on pense qu’il suffirait que les gens n’achètent pas pour que ça ne se vende pas » Coluche
Les entreprises qui anticipent les nouvelles normes sociales pour mieux répondre aux attentes des consommateurs, s'en sortent mieux. C'est pourquoi la majorité des investisseurs préfèrent désormais investir dans Tesla que dans Ford (et ses SUV & 4x4).
En achetant chez Biocoop (par exemple), vous diminuez indirectement le chiffre d'affaires et le profit de Leclerc tout en l'incitant à développer une gamme Bio... mais vous permettez aussi et surtout à Biocoop d'exister et de croître ! Tout cela prend à chaque fois racine dans nos choix de consommation.
Conclusion : qui doit agir le premier ?
Une fois qu'on a dit ça, comment estimer la responsabilité des consommateurs dans le changement ? Il est difficile (voir impossible) d'estimer la part de responsabilité des consommateurs car l'économie, la politique et les normes sociales sont complexes et interconnectées. De ce fait, cela n'est pas mesurable.
D'ailleurs, devons-nous vraiment essayer de mesurer la part de responsabilité ? Si nous voulons dépasser le triangle de l'inaction, nous devons juste tous agir et agir maintenant.