Des voies réservées aux voitures pleines ?

Le taux de remplissage moyen des voitures est actuellement de 1,3 personne, soit juste un peu plus qu'un vélo 😅. Et pourtant, une voiture nécessite beaucoup plus d'espace 👇

Si le vélo est indispensable dans la transition énergétique qui nous attend, il est également illusoire de penser que 100% des français se déplaceront ainsi en 2050. Voici quelques raisons :

1. Si le vélo est pratique en ville car les distances sont faibles, il est moins pratique en périphérie.
2. Les infrastructures doivent encore se développer sur le territoire pour accueillir et développer la pratique du vélo afin de le rendre accessible et sûre.
3. Le vélo n'est pas optimal pour la vie de famille (même si les vélos électriques, les vélos cargos ou les tandems se développent fortement)

Il faut donc dès aujourd'hui repenser les autres moyens de déplacements et principalement la voiture qui à elle seule compte pour 20% de l'empreinte carbone d'un français !

Comment repenser nos déplacements en voiture ?

Blablacar est né avec le souhait d'optimiser nos trajets en voiture. Or, encore aujourd'hui, plus de 80% des trajets se font seul en voiture. Si le succès et l'utilité de Blablacar ne doit pas être remis en cause, les trajets en covoiturage ne doivent pas dépasser 1% de l'ensemble des trajets. C'est donc insuffisant.

Alors, comment fait-on pour accélérer le mouvement ?

Julien Honnart, fondateur de Klaxit, une entreprise qui propose du co-voiturage courte distance, a récemment suggéré une idée déjà en application dans certaines villes du monde : mettre en place des voies réservées aux voitures pleines.

L'exemple de San Francisco

A San Francisco, il existe une voie réservé aux véhicules de plus de 2 personnes (qui va prochainement être augmenté à 3). Lorsqu'il y a du monde sur la route (c'est à dire très souvent), cela devient plus rapide d'être à plusieurs dans la voiture que d'être seuls.

Il y a un double avantage écologique à la mise en place de cette idée :

1. Evidemment, en étant 2 dans une voiture (au lieu d'une seul personne), on divise environ par 2 son impact environnemental.
2. Limiter les embouteillages permet également de diminuer sa consommation d'essence (et donc son empreinte) mais aussi celles des autres conducteurs qui pourront profiter de la décongestion du trafic. Rappelons ici qu'un parisien passe en moyenne 39% de son temps dans des embouteillages.

Notons que Lyon est une des premières villes en France à expérimenter les voies réservées au covoiturage depuis quelques semaines.

Et si on copiait les bonnes idées qui se développent dans le monde ?