Veut-on (vraiment) éviter les prochaines pandémies ?

En Avril 2020, nous sommes 3 milliards à être confinés et plus de 2 millions de personnes ont été officiellement touchés par le coronavirus. 😳

"Vous savez déjà ce que ça fait 1 million, Larmina ?" - Hubert Bonnisseur de la Bath

C'est lui 👆Hubert Bonnisseur de la Bath 

Non, Hubert... ceci n'est pas une blague. Et la voiture dans laquelle tu es sur la photo, est probablement au garage comme toutes les autres.

Nous sommes entrain de nous rendre compte qu'un virus peut coûter cher, très cher.
Plus de 300 milliards d'euros sont mis sur la table rien qu'en France.

Alors, ne vaut-il pas mieux prévenir que guérir ?

Comment éviter les prochains virus ?

Pour prévenir, il faut d'abord comprendre l'origine des virus et notre vulnérabilité.

La plupart des virus dangereux pour l'Homme sont d'origines animales. Si l'origine des virus n'est jamais certaine, la peste proviendrait des rongeurs, le paludisme des gorilles, le sida des chimpanzés, la grippe aviaire des oiseaux...et maintenant le coronavirus des pangolins.

Si ces maladies zoonotiques ne sont pas nouvelles, elles sont cependant en augmentation. Si tu souhaites la référence sur le sujet, nous te conseillons de lire David Quammen et son ouvrage Spillover.

Voici quelques raisons qui poussent à croire que le nombre de pandémie risque d'augmenter si on ne change pas notre manière de produire, de se nourrir et de vivre.

Le risque avec la déforestation ?

La méthode la plus répandue de déforestation: le feu 🔥 

Pour satisfaire nos besoins croissants en huile végétale, nous détruisons des forêts. Il s'agit souvent de l'huile soja ou de l'huile de palme, présentes dans la plupart des produits transformés, vendus en grande surface.

Hors, selon WWF, les chances de virus augmentent avec la destruction de la bio-diversité.

D'abord parce que les espèces sauvages (et les virus qui vont avec), chassées de leurs milieux naturels, sont plus souvent en contact avec l'Homme.

Ensuite, car paradoxalement, la bio-diversité joue un rôle de protecteur face au virus. Une dizaine d'études réalisées entre 2005 et 2010 ont démontré une corrélation "qui montre que la perte de biodiversité augmente la transmission de maladies" explique le biologiste Keesing.

Si on n'est pas certain de connaître la raison, l'hypothèse la plus probable serait que les espèces qui sont à même de ralentir la transmission des maladies (par exemple parce qu'elles ont de faibles taux de reproduction ou investissent fortement dans l'immunité) ont tendance à disparaître en premier lorsque la diversité diminue. Tandis que les espèces qui ont des taux de reproduction élevés ou investissent moins dans l'immunité (et sont donc plus susceptibles d'être des hôtes de la maladie) survivent plus longtemps.

Le risque avec l'élevage intensif ?

Plus de 90% des poules dans le monde vivent dans ces conditions...

Pour répondre à notre appétit croissant de protéines, nous abattons 66 milliards de poules par an dans le monde. Et pour faire autant de quantité, nous avons choisi l'élevage intensif (sinon, les prix ne seraient pas aussi abordables...et on en consommerait moins).

En prônant le mono-élevage, nous augmentons également le risque qu'une pandémie se répande à une vitesse éclair. Imaginons qu'un virus se développe chez l'une de ces poules: comme elles sont globalement toutes identiques, le virus se développerait à une vitesse inédite.

'La production alimentaire industrielle repose sur des pratiques qui mettent en danger l’humanité toute entière' - Rob Wallace

Le risque avec la fonte du permafrost ?

Photo prise près du lac Teshekpuk en Alaska, montrant la fonte et l'érosion du Permafrost. Merci Brandt Meixell

Dans le monde, environ 20% des terres sont couvertes de permafrost.

On commence à peine à mesurer le risque de la fonte du permafrost sur le réchauffement climatique car celui-ci pourrait relâcher des quantités de carbone et de méthane. On parle de 2 fois la quantité déjà existante dans l'atmosphère d'ici 2100.

Mais le permafrost est une bombe à retardement concernant les virus. La glace qui s'est formé durant des milliers d'années a aussi emprisonné des virus qui datent pour certains de plus de 30.000 ans. Et avec la fonte, ces virus font de nouveau surface.

Un exemple ? En 2016, en Sibérie, une petite fille est morte de l’Anthrax, la maladie du charbon, qui avait pourtant disparu de la région depuis plus de 70 ans. L’hypothèse la plus probable des médecins serait que le cadavre d’un renne, porteur de la maladie et resté gelé jusque-là, ait transmis la maladie (source).

Le réchauffement climatique pourrait donc aussi réveiller des virus enfouis depuis longtemps.

Veut-on éviter les prochaines pandémies ?

Nous ne pourrons pas éviter l'émergence de prochains virus car ils font partie de la nature... mais nous avons suffisamment de connaissance pour minimiser les risques de diffusion.

Si nous voulons éviter des pandémies mondiales, il faudra notamment agir ensemble pour protéger la bio-diversité.

Cela passe par exemple par la non-consommation de produits transformés, contenants de grandes quantités d'huile de palme ou de soja.


Tu souhaites contribuer à un monde plus respectueux de l'environnement ? Suis-nous sur les réseaux sociaux (juste ici👇) ou partage cet article