Une déforestation... bien huilée
Chaque minute dans le monde, une forêt de la taille d'un terrain de football disparaît, principalement en Amazonie et en Indonésie.
Pour mettre les choses en perspective, cela fait 325.600 terrains par an, soit l'équivalent de la taille de la Belgique 🇧🇪.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous pensons que faire de la compensation carbone en plantant des arbres n'a aucun sens. Il s'agirait déjà de stopper la déforestation avant de penser que planter des arbres va résoudre notre problème.
Mais pourquoi autant de déforestation ?
Nous détruisons la majorité des forêts pour satisfaire nos besoins en huile végétale (souvent l'huile de palme ou l'huile de soja) et le reste pour donner à manger aux animaux d'élevage (pour in fine manger de la viande 🥩).
Notre consommation d'huile végétale ne fait qu'augmenter. Selon Statista, notre consommation d'huile de Palme a doublé en 12 an 👇. Pas de bonne augure pour la suite.
Faut-il arrêter l'huile de Palme ?
Qui n'a jamais entendu dire que l'huile de Palme était le grand responsable de la déforestation?
Aujourd'hui, proposer des produits "sans huile de palme" est même devenu un argument marketing👇
Sauf que le problème n'est pas aussi simple que ça : si nous arrêtons l'huile de Palme, nous utilisons des huiles de substitution (par exemple l'huile de colza, l'huile de tournesol, l'huile de coco ou l'huile de soja...)
Malheureusement, l'impact de ces huiles de substitution n'est pas nécessairement meilleur.
On ne règle pas le problème, on le déplace.
En effet, l'huile de Palme a le meilleur rendement de toutes les huiles (4 tonnes d'huile par hectare), bien devant l'huile de colza (0.6 tonne par hectare) ou l'huile de soja (0.36 tonne par hectare).
👉 En remplaçant l'huile de palme par d'autres, nous avons besoins d'encore plus d'espace... au détriment des espaces naturels.
Comment être réellement acteur du changement ?
Ces huiles se retrouvent majoritairement dans des produits transformés qui constituent 80% de l'offre des supermarchés (confiseries, biscuits, gâteaux, crèmes glacées, saucisses, nuggets de poulet, poisson pané...).
La meilleure manière d'agir pour le climat est d'éviter les produits transformés et de privilégier les aliments non ou peu transformés (les légumes, les fruits, les féculents, les oeufs, etc). Pour faire simple : éviter la malbouffe 😉.